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Les lucioles
Elles avaient décliné de plus en plus, gênées par la pollution lumineuse nocturne et par les pesticides qui les intoxiquaient autant qu'ils détruisaient leurs proies. Dans ces temps désordonnés, entre inondations et sècheresse, leur survie était de plus en plus précaire. Depuis combien de nuits, d'étés, d'années, n'en avez-vous plus découvert avec bonheur dans l'herbe au gré de vos promenades du soir ? Dix ans ? vingt ans ? trente ans peut-être ...
Elles ont déserté
l'herbe sèche du plateau
grimpé la montagne
Je les imagine à l'assaut de contrées encore préservées de l'occupation des humains, encore préservées de la lumière urbaine, de la chaleur, des dérèglements. Mais les glaciers reculent inexorablement. Les roches s'effritent quand elles ne provoquent pas des éboulements tragiques. Des lacs et des torrents se forment, haut dans l'Himalaya. Combien de temps encore préserveront-elles leurs espèces ?
Depuis le sentier,
une montagne s'illumine,
magie de l'instant.
Dans ce moment suspendu,
l'illusion que tout va bien.
©Jeanne Fadosi, mercredi 8 octobre 2025
pour la page 248 de l'Herbier de poésies
à découvrir avec les autres brins sur la page 248
Allez savoir pourquoi cette image m'a renvoyé aux lucioles qui peuplaient nos jardins dans mon enfance et plus rarement jusque vers mes cinquante ans. J'ai beau fouiller dans ma mémoire, je n'en ai pas revues depuis lors.
En illustration sonore, trouvé après la rédaction de mon pseudo haïbun
ps du lundi 13 octobre, en écho à MarineD
et en écho ému à ce matin du lundi 13 octobre 2025 de si fragile espoir, avec la libération des 20 derniers otages vivants du 7 octobre
Hugues Aufray Knock knock ouvre toi porte d'or, 1995, surprenante et si fidèle interprétation en Français de la chanson de Bob Dylan
« [...]Maman je t'en prie enterre mon fusilnon je ne veux plus tuer la vie[...]Il est bien tard mais j'y crois encore[...]Maman regarde ces zones ce désertet combien de ruines sur notre terre[...]Oh maman je t'en prie enterre nos fusils »
| Par Wofl~commonswiki — Travail personnel, CC BY-SA 2.0 |
Fadosi continue: Le ver luisant, de Maurice Rollinat
Quant au haïbun, je crois que je fais une entorse aux règles en terminant par un tanka et non un haïku.
Bonjour Jeanne, c'est le hic sur cette planète, ce qui fut ne l'est plus, et pour cause..... Merci, bises jill
RépondreSupprimerBonjour Jeanne,
RépondreSupprimerMême constat que toi. Cela fait une éternité que je n'ai plus vu la petite lumière de cet insecte. Je me souviens. Quelle féerie c'était!
Bel haïbun. Bravo!
Je pense aussi à des lucioles. Un peu de lumièr pour éclairer le néant. Belle semaine.
RépondreSupprimerBelle idée ! , j'en vois encore parfois quelques unes chez nous, mais elles se font rares
RépondreSupprimerCoucou Jeanne.
RépondreSupprimerMagnifique interprétation de cette image. En imaginant des lucioles, voici une vision très poétique de ces petites lumières dans la nuit.
Bravo
Bises et bon début de semaine. Zaza
Chère Jeanne,
RépondreSupprimerQuel récit à la fois magnifique et percutant !
Tu as superbement lié la photographie poétique des lucioles à une réflexion profonde sur l'urgence écologique.
C'est une "magie de l'instant" pleine de mélancolie mais aussi d'espoir dans l'illusion que tout va bien.
Un beau message essentiel !
Bien amicalement, Marie Sylvie