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jeudi 30 octobre 2025

Poésies du jeudi : La cuisine, de Maurice Carême

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont celui de Colette et Lilou maintenant)... et j'en oublie ... 

Martine à la barre des CROQUEURS DE MOTS pour le défi 314 nous demande :
Dans la cuisine d’un restaurant qui pourrait faire l’objet de l’émission télévisée « Cauchemar en cuisine », faites dialoguer entre eux deux ustensiles de cuisine.

Allons donc plus doucement au matin dans la cuisine de la mère de Maurice Carême

 La cuisine

La cuisine est si calme
En ce matin d’avril
Qu’un reste de grésil
Rend plus dominical.

Le printemps, accoudé
Aux vitres, rit de voir
Son reflet dans l’armoire
Soigneusement cirée.

Les chaises se sont tues.
La table se rendort
Sous le poids des laitues
Encor lourdes d’aurore

Et à peine entend-on,
Horloge familière,
L’humble cœur de ma mère
Qui bat dans la maison.

Maurice Carême, Mère, 1935

lundi 27 octobre 2025

Le scarabée bleu

 
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Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont celui de Colette et Lilou maintenant)... et j'en oublie ... 

Pour la page 249 de  l'Herbier de poésies 

Le thuya et les coccinelles - jeannefadosi

Ce tantôt* une coccinelle
m'a fait un clin d'œil.
J'ai soigneusement évité
de la trucider.

Elle m'a évoqué
l'autre été sur un bleuet
un scarabée bleu
scintillant comme un saphir.

Peu avare de phéromones
les ailes figées
Attendait-il des donzelles ?
ou quelque danger ?

Son acide corrosif
m'avait épargnée.
Ce jour la bête à bon dieu
me murmure "je vis"...
... encore un peu ...
©Jeanne Fadosi, dimanche 19 octobre 2025
pour la page 249 de l'Herbier de poésies
à découvrir avec les autres brins sur la page 249
proposition de Adamante pour la page 249 de l'herbier de poésies


Le scarabée bleu, de Philippe Roussel, chanson pour apprendre l'alphabet



dimanche 26 octobre 2025

Oyez les CROQUEURS DE MOTS : Le défi 314 est annoncé chez Martine Martin

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Ce n'est pas le Vendée Globe, ni la transat des cafés dorés, mais Dômi l'a confirmé en commentaire
Dimdamdom5925 octobre 2025 à 18:06
"... Bisous, Jeanne, et rendez-vous lundi pour un nouveau défi avec Martine Martin à la barre !"
dimdamdom59 25/10/2025 18:17
"[...] Bravo Martine.
Bisous et à lundi pour l'annonce de ton défi !"

Les croqueurs de mots et celles et ceux qui voudraient les rejoindre sont invités à prendre connaissance de la feuille de route du défi 314 chez 
en principe lundi 27 octobre 2025 
et au plaisir de découvrir nos participations le lundi suivant 3 novembre 2025

jeudi 23 octobre 2025

Jeudis en poésie : Il était un petit navire

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Pour ce défi 313, Dômi nous a proposé de faire une parodie. Pour rester en mode navire, selon mon partage de jeudi dernier, je réédite ce vieux pastiche de la chanson "Il était un petit navire" que j'avais trouvée consignée sur une fiche incluse dans le cahier à couverture noire de mon père, un fiche genre bristol jaunie par le temps.

Il était un petit navire

Il était un petit navire
Qui avait longtemps voyagé
Il était je dois vous le dire
Par notre Dame protégé
Car depuis des mois des semaines
Depuis des ans par tous les temps
Sur toutes les mers incertaines
Il avait bravé les antans
Les marins hâlés par la brise
Très vieux marchaient à pas pesants
Les mousses avaient la barbe grise
Le capitaine avait cent ans
Malgré ses vieilles voilures
Ses cordes ses filins trop courts
Qui pendaient le long des mâtures
Le navire avançait toujours
Si bien que par un jour d’orage
Poussé par l’océan fatal
Le navire sans mâts ni cordages
Vint échouer au port natal
Mais au pays qui l’a vu naître
Il ne rencontra que mépris
Nul ne voulut le reconnaître
On l’accueillit avec des cris
On n’eut que rire et que menace
Pour les pauvres marins abattus
Les enfants avec des grimaces
Lancèrent des cailloux pointus
Alors sans vivres ni ressources
Levant l’ancre encore une fois
Le navire reprit sa course
Pour des semaines et des mois
Et dès la naissante aurore
Le soir dans l’horizon confus
On l’aperçut longtemps encore
Puis un jour on ne le vit plus
Le pauvre navire sans voile
Lassé des océans maudits
Voguant au pays des étoiles
Avait gagné le paradis
Retranscrit à Agadir, le 2 octobre 1924 
Anonyme


A tous les naufragés de la méditerranée, de l'atlantique et d'ailleurs ...

mardi 21 octobre 2025

Décembre 2007, octobre 2025

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J'avais envie de rééditer ce poème écrit avant mon premier blog et partagé quelque temps plus tard.



Corolles écarlates

Corolles écarlates sur les berges glacées,
Vous n'avez qu'un instant fait fleurir les pavés.
La charge a été brève tout autant que musclée,
La matraque en action derrière les boucliers,
Sans considération pour les eaux menaçant
De geler le corps sec des campeurs imprudents.

Ils pensaient donc encore, inconsciente candeur
Qu'il suffisait de croire en l'instinct de grandeur
Des complaisants humains obéissant aux ordres !
Des sans logis sous tentes auraient trop fait désordre ;
La nuance est ténue du zélé au servile ;
Entre Seine et parvis, cars et files dociles
De touristes oublieux de la misère du monde
Le temps si éphémère d'un p'tit tour à la ronde.

Voilà les jours d'avant qui faisait plus classieux
La tente d'un bédouin au confort luxueux,
Posée comme un OVNI sur les Champs Elysées
Dans le tumulte froid d'un hiver supplicié,
Pour y faire allégeance au roi des Oasiens,
Et accepter l'aumône de ce grand argentier.
Que j'ai mal à ma France, que j'ai honte à ma France,
Quand nos représentants s'humilient sans décence,
Chaque jour un peu plus, chaque jour plus indignes
Sourds à tous ces symptômes qui sont autant de signes.

Jusqu'où certains pourront avaler leur chapeau ?
Nier le rire sous cape, le pli sous le manteau ?
Idéaux sacrifiés au fronton des mairies
Avec les oripeaux de la démocratie !
Trois mots en onze pieds dans la pierre gravés :
Liberté, égalité, fraternité
Ces mots sont-ils à ce point donc antagonistes ?
Nos puissants sont d'habiles illusionnistes !
Ce cynisme masqué au nom du réalisme,
Voire affiché dans l'habit gris du pragmatisme.
Ils osent, sans vergogne, prétendre à l'éthique,
Lors qu'ils n'essayent que fuir le mendiant étique
Sublime, universel, humble en son corps noueux,
Celant une âme pure sous son aspect rugueux.
©Décembre 2007 - Jeanne Fadosi-
Modifié et complété 19 avril 2008

« Chaque tente est un toit qui manque » - Hiver 2006, les SDF à la Une | France Inter, Affaires sensibles du 25 octobre 2016 sur la mobilisation des enfants de Don quichotte pendant l'hiver 2006
 

lundi 20 octobre 2025

Déficroq 313 ( n°4 2025-26) : Jolie bouteille

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Cette quinzaine c'est Dômi qui nous propose :
Ecrivez ou parodiez un texte reprenant un genre littéraire bien spécifique ( parodie - romance érotique, space opera, high fantasy, bit-lit - chick-lit…)

Manquant de temps et de courage, je remets en ligne le pastiche du sonnet Épaves (Baudelaire, 1866)/Sur le Tasse en prison d’Eugène Delacroix, 1842 - Wikisource
Pour ce qui est des subtiles différences entre le pastiche et la parodie, je vous laisse le loisir de consulter les dictionnaires. Apparemment l'IA ne semble pas être capable de les capter, il est vrai qu'elle n'est pas, pas encore, apte à capter les nuances liées aux sentiments et aux émotions. Je ne me fais aucune illusion, cela viendra. En même temps que son usage banalisé gommera et lissera nos aptitudes à ressentir des sentiments et des émotions.
Quant au genre littéraire, disons qu'il s'agit de poésie classique, et même du sous style du sonnet. 
J'ai modifié le dernier vers qui était bancal avec ses 14 pieds si on prononce à l'ancienne toutes les syllabes.
Pour ce qui est du contenu, j'hésite à évoquer la high fantasy ou la bit-lit, mais il y a des points de suspension, non ? J'ai trouvé, littérature de comptoir 

Sur la tasse en boisson
                                     du génie de la part des anges.
Le poivrot au bistrot, débraillé, addictif,
Roulant ses cigarettes, buvant l'apéritif,
Chasse de son regard que l'ennui rend atone
L'araignée au plafond qui rogne ses neurones.
Les rires enivrés dont s'emplit la maison
Vers des propos méchants invitent la déraison.
Le sûr et certain tonne et le fiel ridicule
Hideux et multiforme entre les verres circule.
Ce simplet enfermé dans un mental malsain,
Ces grimaces, ces cris, ces copains dont l'essaim
Tourbillonne, aviné autour de la bouteille,
Ce baveux, que les vapeurs du troquet endort,
Voilà bien ta devise, sot à l'esprit retors
Gobant tant d'inepties sans perdre le sommeil.
©Jeanne Fadosi, vendredi 27 mai 2016, pastiche à partir de
Sur Le Tasse en prison, d'Eugène Delacroix, de Charles Baudelaire

Siesteur au banquet,
pastel sec sur pastel card, 2013-2014
d'après une vieille photo de famille


"Et sans alcool, la fête est-elle moins folle ? Dans la presse : Des espions, des métiers et de l'alcool | France Inter revue de presse du jeudi 16 octobre 2025,  écouter à partir de ~4min25


Le Tasse en prison visité par Montaigne,
huile sur toile, Fleury François Richard, 1821
 
Le Tasse à l'hopital des fous
huile sur toile, par Eugène Delacroix, 1839

jeudi 16 octobre 2025

Jeudis en poésie : Matin sur le port, de Albert Samain

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Je programme ce partage de poème mardi midi 14 en attendant à l'embarcadère le nouveau sujet de défi des CROQUEURS DE MOTS qui devait être mené par Martine ou Josette ou Dômi. J'espère que Dômi se rétablit de son Covid.
Finalement C'est Dômi qui s'y colle ---> j'ai oublié de mettre cet avant-propos à jour😕

Matin sur le port

Le soleil, par degrés, de la brume émergeant,
Dans la vieille tour et le haut des mâtures,
Et jetant son filet sur les vauges obscures,
fait scintiller la mer dans ses vagues d'argent.

Voici surgir, touchés par un rayon lointain,
Des portiques de marbre et des architectures ;
Et le vent épicé fait rêver d'aventures
Dans la clarté limpide et fine du matin.
 
L'étendard déployé sur l'arsenal palpite ;
Et de petits enfants, qu'un jeu frivole excite,
Font sonner en courant les anneaux du vieux mur,
 
Pendant qu'un beau vaisseau, peint de pourpre et d'azur,
Bondissant et léger sur l'écume sonore,
S'en va, tout frémissant de voiles, dans l'aurore.
Albert Samain, Le chariot d'or, 1ère publication 1900

AlbertSamain, 1858 – 1900, poète symboliste français


mardi 14 octobre 2025

Oyez les CROQUEURS DE MOTS : Le défi 313 est annoncé par Dômi

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... Le défi 313 pour lundi 20 octobre est annoncé par Dômi sur le blog des CROQUEURS DE MOTS



Ca va tanguer !!!