petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je me souviens de cette maison de retraite. Disait-on déjà Ehpad en cette fin de siècle dernier ? Ehpad, cet acronyme qui n'évoque rien sinon depuis quelque temps un parfum de scandales financiers et l'isolement de leurs pensionnaires pendant les confinements sanitaires de la Covid.L'établissement était situé en bord de Seine. Les crues du fleuve menacent-elles d'envahir son jardin ? voire le bâtiment ? La mère de ma cousine y était hébergée, à la suite d'une fracture du col du fémur dont elle ne se remettrait pas.Je ne sais plus si c'est ma cousine qui me l'avait demandé ou si je le lui avais proposé, il m'est arrivé plusieurs fois de l'emmener, voire d'y aller seule pendant ses vacances.
Un dicton disait
que l'enfant devient adulte
quand les rôles s'inversent
Et que le temps est venu
d'être père, mère d'un parent.
Je me souviens de ce parc arboré aux bien jolis parterres de fleurs, qui offrait aux résidents quelques moments de plein air et des allées adaptées aux déambulateurs et aux fauteuils roulants.Et ce spectacle surprenant : un large coin de pelouse servait de lieu de conciliabule à tous les chats du voisinage. Je n'en avais vus et n'en ai jamais revus autant au même endroit, paisiblement assis, vivant leur vie tels une colonie de petits singes, comme si les humains n'existaient plus autour d'eux. Combien étaient-ils ? Je les avais comptés, dépassant la vingtaine ou la trentaine. La vérité est sans doute que c'était aussi un lieu de gourmandise, les vieilles dames leur apportant en douce des restes de leurs repas. Sans oublier les autres petits habitants du parc, rongeurs et oiseaux. Un peuple de chats de gouttière, sans façons, se moquant bien des idées de leurs maîtres quand ils en avaient. Réunis là dans un coin de paradis.
L'assemblée des chats
offrait un tableau vivant
dans ce jardin zen
Instant suspendu de paix
hors des chahuts et des bruits.
©Jeanne Fadosi, mardi 22 octobre 2024
pour la page 237 de l'Herbier de poésies
à découvrir avec les autres brins sur la page 237
Bonsoir Jeanne, ah oui côté famille, on devient un jour le parent de ses parents dans leurs vieux jours... Ce parc offre de quoi vivre, aux errants, avec ses humains bienveillants.... merci, bises jill
RépondreSupprimerLes chats ont toujours intéressé les vieilles dames ! Cette illustration t'a fait remonter de beaux souvenirs, Jeanne.
RépondreSupprimerBise et bon début de semaine - Zaza
https://zazarambette.fr
Petit paradis des chats, en souvenir...
RépondreSupprimerPour ma part je me souviens du paradis des chats au forum antique de Rome. Chats nourris par une vieille dame qui venait leur apporter leur pitance chaque jour... j'avais 13 ans et visitait Rome avec ma grand-mère... Les chats s'y sont tellement multipliés que c'est devenu une invasion... Aujourd'hui, ils sont traqués et éliminés en nombre... Fini pour eux ce paradis-là !
Bonne semaine !
Un petit coin de paradis pour ces petits êtres qui reçoivent quelques douceurs contre parfois de tendres câlins ! De beaux échanges.
RépondreSupprimerBelle semaine Jeanne
Bonjour Jeanne,
RépondreSupprimerComme à l'accoutumée, beaucoup d'humanité, de sensibilité dans ton écrit. Les animaux apportent beaucoup aux résidents. Hier encore j’ai vu un reportage à la tv, très émouvant.
Merci pour ta visite chez moi
;)