Electricité Pour le défi n°239 des CROQUEURS DE MOTS de lundi 28 septembre
Pour les jeudis poésie du 24 septembre, l'électricité dans ses usages purement ludiques et du 1er octobre, tout autre lien avec l'électricité ou champ libre sans contrainte d'un fil conducteur. (même pas électrique 😏)
En hommage à Juliette Gréco qui est décédée le 23 septembre dernier, un panachage des deux jeudis poésie le piano mécanique des bars étant alors muni d'un moteur électrique et la chanson poème évoquant tout ce que la pandémie covid-19 interdit de faire pour se préserver au mieux et préserver la santé des autres. Je sais que renoncer à ces loisirs ludiques est difficile et angoissant : danser, s'enlacer, s'approcher, se serrer l'un contre l'autre, s'embrasser, mais sagement assis à l'autre bout du comptoir on pourrait encore se regarder dans les yeux, développer des trésors de nouvelles mimiques passant par le regard ...
Je sais l'angoisse de celles et dont c'est le gagne-pain mais quand resterait-il de toutes manières après avoir dansé avec ce diable de virus ? Avons-nous vraiment le choix que de nous protéger les uns les autres en attendant l'extinction de la pandémie ou notre accoutumance ?
Allez, portez-vous au mieux et prenez soin de vous, de nous de tous ...
Juliette Gréco - Musique mécanique (1957)
Paroles de Boris Vian et musique d'André Popp
Quand l'été vient, de ma fenêtre sous les toits
J'entends monter du vieux bistro qu'est tout en bas
Une rumeur pleine de rires et de chansons
Des polkas
Pianola
Les jolies filles aux cheveux courts, aux talons longs
Viennent chercher un p'tit béguin, un p'tit frisson
Le patron sert le muscadet dans des verres verts
Un vin frais
Qui égaie
Et la musique tourne, tourne, et les danseurs
S'enlacent comme ils enlaceraient le vrai bonheur
Instant fragile où l'amour passe, où l'amour naît
Et vous met
La tête à l'envers
Le patron invite la patronne
Ils oublient soudain leur comptoir
Et s'mêlent aux fripons, aux friponnes
Qui gambillent devant le p'tit bar
Voici vingt ans qu'il ont repris ce vieux café
Ils l'ont laissé tel qu'il était, sans rien changer
La vieille glace a bien vu dix mille amoureux
Se r'garder
Dans les yeux
Même s'il tombe de la pluie sur les pavés
Y a du soleil quand l'pianola s'met à tourner
Les vieux clients hochent la tête en cadence
Pour rythmer
Chaque danse
Le chien bourru met son museau sur ses grosses pattes
Le chat blanc finit sa toilette sans faire d'épate
Encore un coup de vin clairet, et puis l'on part
Au revoir
On r'viendra ce soir
La nuit venue, j'suis descendue dans le p'tit bar
L'pianola jouait sa musique un peu bizarre
Y'avait un gars assis tout au bout du comptoir
Je me suis
Approchée
Il a souri, on s'est compris sans rien dire et
Serrés bien fort l'un contre l'autre, on a dansé
Son cœur battait, mon cœur battait sans s'arrêter
Et on s'est
Embrassés
Et maintenant, on vit ensemble, on est heureux
Quand vient l'été, à la fenêtre, on rêve à deux
Et chaque soir, monte vers nous la musique
La jolie
Musique mécanique
Et dans un autre registre et en écho à ABC :
La complainte du progrès Boris Vian
Je ne connaissais pas cette chanson. Très bel hommage à Juliette Gréco. Bises
RépondreSupprimerDeux très bonnes chansons pour illustrer tes mots Jeanne. Que restera-t-il de notre vie sociétale après l'extinction de cette pandémie ?
RépondreSupprimerBises et bon jeudi
Je ne la connaissais pas cette chanson de Juliette Greco , oui autant de gestes que nous ne sommes pas près de retrouver . Merci aussi pour la complainte du progrès , j'adore .
RépondreSupprimerBonne journée
Bises
Bravo Jeanne ! Excellent choix, que ces chansons ! J'♥ beaucoup !
RépondreSupprimerBon vendredi tout entier et merci pour le thème !!!
Bises♥
Nous n'avons pas vraiment le choix...
RépondreSupprimerMerci pour ces partages, Jeanne.
Bises (virtuelles) et douce journée à toi.
Merci pour les paroles de la chanson que je ne connaissais pas. Peut être l'ai-je entendue mais ça ne me dit rien. Des petits bonheurs simples d'une vie disparue car du début du siècle précédant certainement. Bonne soirée et bises.
RépondreSupprimerJe pense surtout qu'on a trop vite levé les barrières. Dommage que certains sont toujours impatients Ces gestes barrières nous permettaient tout de même de continuer à faire nos courses, boire un verre entre amis, manger aux restaurant, voyager, certes avec des restrictions, mais au moins l'économie en souffrait moins que si un nouveau confinement nous était imposé. Cela dit je ne suis pas moins nostalgique des moments décrits dans ces deux chansons. Bisous Jeanne et merci pour ce thème ;)
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