Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

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(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 5 novembre 2015

Fenêtres sur la vie, de Jeanne Fadosi

NB : le sujet du défi n°154 sera affiché sur mon blog lundi prochain  9 novembre

Domi à la barre du défi n°153 des CROQUEURS DE MOTS nous invite à "thématiser de la plus belle façon la naissance". Les jeudis en poésie ont quartier libre ou peuvent  être inspirés par ce thème de la naissance.
Un sujet qui, en revisitant les archives de mon blog, m'a inspiré plusieurs fois. Aussi je récidive ce jeudi en rééditant ce poème achevé le dimanche 12 avril 2009 et que j'avais mis en ligne le 15 avril pour Les parchemins de Bigornette.



Fenêtres sur la vie
La première fenêtre ouverte sur le monde
Me protégeait sans doute de l’ardeur du jour
En cette fin d’été bruissant des chants d’arondes
Réunies sur les fils, prêtes pour le retour
Vers des contrées plus douces anticipant l’hiver
Jusqu’au printemps suivant où le soleil trop cru
Les renverraient vers notre terre hospitalière.
Au bout d’un long voyage arrivant tant recrues
De fatigue et de vent, sous le hangar branlant,
Entre le mur de pierre et quelques poutres blondes,
Là-haut sous la charpente un doux nid les attend.
Au clocher tinte l’heure. Entends le chant du monde,
Nouveau né tout fripé tant pressé de paraître,
De tes jours d’innocence éloignant la vieillesse
De tes parents émus ouvrant grand la fenêtre
A l’avenir heureux d’éternelle jeunesse.
Reviendront-elles ces crâneuses messagères ?
Que sont donc devenues toutes ces espérances ?
Secondes par milliards au sablier du temps,
Vous avez fabriqué des passés trop amers,
Fait venir à mes yeux des larmes au non-sens.
Je ne sais plus pleurer de trop de souvenirs
Et, pour vivre debout, je choisis de sourire.
La vie est un voyage. C’est banal à dire,
Faite de petits riens et de grandes détresses.
Certains virages flous m’ont conduit vers le pire
Et si tant de chagrins par pudeur contenus
Vous font croire un instant que je ne sais qu’en rire
Ou que j’aurais trouvé un chemin de sagesse,
Si mon âme blessée, je n’ai rien oublié,
J’ouvrirai la fenêtre aux matins à venir.

Jeanne Fadosi, achevé le dimanche de pâques 12 avril 2009

10 commentaires:

  1. Quel bel alexandrin. Bravo Jeanne.

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  2. Très joli poème Jeanne... La vie comme elle va, ses roses, ses gris, ses noirs, merci, bises

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  3. La fenêtre de la vie aux multiples couleurs, aux multiples aspects, un tout....

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  4. C'est superbe! Bravo !
    La vie n'est pas un long fleuve tranquille comme dit le film . Mais il faut garder l'espoir jusqu'au bout et regarder devant .

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  5. Un très beau poème, alliant espoir et envie de vivre malgré tout!

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  6. En commençant à lire le poème, j'ai pensé à Musset.

    Tu as une très belle écriture, Jeanne, je n'en ai jamais douté mais tu le confirmes ici encore.

    "Faite de petits riens et de grandes détresses"... c'est si vrai ! J'aime ta force, Jeanne, et de désir gardé de vivre debout.

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  7. C'est vraiment magnifique Jeanne ! Mille bravos et bonne fin de semaine ! Bises♥

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  8. Que c'est beau Jeanne !
    J'aime bcp " Et pour vivre debout, je CHOISIS de sourire" !!! Tu as tellement raison... Je garde et "mantralise" cette si belle règle de sagesse afin de bien m'en imprégner !
    Merci et bisous de tout coeur

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  9. Bonsoir Jeanne,

    Un très beau poème. Et j'aime particulièrment la dernière strophe:

    " La vie est un voyage. C’est banal à dire,
    Faite de petits riens et de grandes détresses.
    Certains virages flous m’ont conduit vers le pire
    Et si tant de chagrins par pudeur contenus
    Vous font croire un instant que je ne sais qu’en rire
    Ou que j’aurais trouvé un chemin de sagesse,
    Si mon âme blessée, je n’ai rien oublié,
    J’ouvrirai la fenêtre aux matins à venir."

    Bravo Jeanne
    Bises
    Martine

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  10. je ne regrette pas d'être venue sur ton blog lire des pages pas encore découvertes...Ce poême est bouleversant et dit bien des souffrances cachées et des illusions perdues....mais on est debout et on continue....

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